Le principal avantage de cet appareillage, c’est qn’il peut être monté sur la première bicyclette venue; il suffit de changer l’axe du pédalier. Le multiplication étant très faible, la mise en route est facilitée, et la compression pouvant être entièrement supprimée dans le cylindre, on peut rouler sans grande fatigue en entraînant le moteur (que l’on peut débrayer d’ailleurs), ce qui présente une réelle utilité en cas d’avarie survenue en cours de route au mécanisme.
Théoriquement, l’autocyclette paraît donc pouvoir donner des résultats assez satisfaisants, à la condition que sa construction soit irréprochable. ISTous ne savons si, dans la réalité, il en serait de même, car Tunique modèle que nous avons pu voir fonctionner nous a paru bien insuffisant et l’inventeur devra améliorer sa fabrication pour que sa machine puisse donner satisfaction.
Bicyclette Bouilly. — Dans ce système, le moteur est placé entre deux tubes jumeaux reliant la douille au pédalier, le carburateur est placé sous la selle; les accumulateurs et la bobine pour l’allumage électrique sont accrochés au cadre, enfin les manettes sont disposées exactement comme dans le tricycle de Dion.
Il n’existe donc aucune nouveauté, aucune originalité dans ce système, et le premier mécanicien venu peut établir sans peine un motocycle équivalent.
Page 99
Le moteur, qui développe 80 kilogrammètres au frein, à la vitesse de 1.500 tours par minute, commande la roue d’arrière par une transmission à courroie ; cette dernière se tend à volonté au moyen d’un levier à crémaillère placé à portée de la main, et cette tension variable, combinée avec l’avance à l’allumage, permet d’obtenir toutes les vitesses entre 6 et 35 kilomètres à l’heure. Deux freins disposés chacun sur l’une des roues, assurent d’autre part un arrêt rapide.
Bicyclette à pétrole Durey, la Parfaite. — Ce système se rapproche, comme disposition générale, de celui de la bicyclette Bouilly. Le moteur est disposé dans le cadre, le long de la traverse oblique, et la commande est effectuée par poulies et courroie. Le travail développé par le moteur est de 120 küogrammèfcres à l’allure de 35 kilomètres à l’heure ; le poids du véhicule, avec sa machine et son carburateur, ne dépasse pas 45 kilogrammes. Le principal avantage de la machine Durey réside dans remplacement des divers leviers de commande et leur simplification, ce qui facilite considérablement les manœuvres à effectuer. Ainsi, il n'existe qu’une seule manette de carburation, la tuyauterie est supprimée et remplacée par les tubes du cadre. La commande de rallumage est sous la main droite, et la compression peut être annulée par le jeu d’une soupape commandée par un autre levier placé sous la poignée de gauche du guidon. Enfin l’avance à l’allumage est réglée à volonté au moyen d’une longue poignée verticale au milieu du cadre.
Nous avons essayé la bicyclette Durey, et la comparaison que nous en avons pu faire avec les types précédemment décrits a été toute à son avantage, comme douceur de roulement, stabilité et commodité de réglage. L’axe de la roue arrière portant une roue à rochet, la chaîne ne tourne pas, et l’on peut prendre appui sur les pédales immobiles, qui deviennent ainsi de simples repose-pieds. La manœuvre est simple et facile, les virages s’exécutant aisément presque sans ralentir, enfin, dans le cas d’une avarie ou d’un arret du moteur, on enlève la courroie de transmission et on n’a plus qu’une simple bicyclette, un peu lourde peut-être, mais dont les pignons n’ont qu’un faible développement, ce qui permet de pédaler sans trop de fatigue et terminer quand même, et par ses seuls moyens, l’étape commencée, ce qu’il est fort difficile de faire avec un tricycle, à moins de débrayer le moteur.
Bicyclette Hertschmann. — M. Arthur Hertschmann ingénieur de la « Dunlop Motor Cie » de Londres, a fait connaître également nn modèle de bicyclette à moteur rappelant la forme des précédentes* Le moteur est à deux cylindres, dont l’effort s’équilibre, et qui agissent à quatre temps comme à l’ordinaire. Les pistons, par l’intermédiaire d’une manivelle courte, actionnent une roue dentée fixée sur la base d’une bicyclette ordinaire, près du pédalier. Cette roue engrène avec un pignon intermédiaire qui transmet le mouvement à la roue motrice à l’aide d’une chaîne à rouleaux. Les pédales ne sont donc utiles que pour la mise en train du moteur et dans les côtes ; elles sont munies d’un rochet pour les débrayer à volonté (fig. 53). assuré par deux cônes largement évasés, dans lesquels l'air s’engouffre pour circuler autour des cylindres.
Motocyclette système Ridel. — Dans la. motocyclette de M. Ridel, de Bayeux, le moteur est fixé derrière la selle et il commande la roue d’arrière par une courroie. La bielle du piston est supprimée et remplacée par un coulisseau agissant dans une cage dont la course est guidée par les parois de la boîte. La trépidation se trouve atténuée par la compression de l'air dans la partie inférieure du moteur, compression résultant du déplacement du piston. La caisse commandant les mouvements des soupapes est remplacée par un excentrique à déplacement latéral, sous l’effet duquel se trouvent rallumage et l’échappement (fig. 54). Le carburateur, de construction spéciale, ne distribue de l’essence qu'en marche, de sorte que n’étant jamais en contact avec l’air ce liquide s’appauvrit moins rapidement et que l’on peut faire usage d’essence ordinaire à la densité de 720.
Le moteur de la bicyclette automobile Ridel peut développer 90 kilogrammètres environ, comme le modèle de Dion-Bouton; il est donc suffisant pour imprimer à ce véhicule, dont le poids en charge ne dépasse pas 35 kilogs avec allumage électrique et 30 kilogs avec allumage par chalumeau et brûleur à incandescence, une vitesse de 30 kilomètres à l’heure environ.
Pètrolette "Oméga". Ce modèle dû à M. Bergeron, et que représente la fig. 55, est muni d’un moteur disposé audessus du pédalier et dont le mouvement de rotation est transmis à la roue d’arrière par un double train d’engrenages d’angle, comme dans les bicyclettes du type cc Àcatène ». Il n’y a pas de carburateur, mais un appareil de distribution le remplaçant. Ce système n’ayant pas reçu la sanction de la pratique, nous n’insisterons donc pas sur les avantages qu’il peut posséder, et que nous ignorons.
Motobicyclette Pernoo. C’est sur une machine de ce système qu’a été remporté le premier « critérium des motobicyclettes » en 1899. Le moteur, de construction spéciale, est disposé derrière la roue motrice à l’extrême arrière et la commande s’effectue par courroie. Cette machine (fig, 56) paraît avoir une grande stabilité, mais elle est assez pesante ; 45 à 50 kilogs environ, et les longues tringles servant à commander, depuis le guidon, ses divers organes, lui donnent un aspect peu séduisant. Toutefois les succès qu’elle a constamment remportés dans les courses la mettent sans contredit très au-dessus de tout ce qui a été fait jusqu’à présent dans cet ordre d’idées,.
The main advantage of this apparatus is that it can get on the first bicycle you come across; simply change the crank axle. The multiplication being very low, the starting is facilitated, and the compression being able to be entirely eliminated in the cylinder, one can ride without great fatigue by driving the engine (that can be disengaged from elsewhere), which presents a real useful in the event of damage to the mechanism en route.
Theoretically, the autocycle therefore seems to be able to give quite satisfactory results, on condition that its construction is flawless. We don't know if, in the reality, it would be the same, because the unique model that we we were able to see it working seemed to us quite insufficient and the inventor will have to improve his manufacture so that his machine can give satisfaction.
Page 99
Bouilly Bicyclette. — In this system, the motor is placed between two twin tubes connecting the socket to the bottom bracket, the carburettor is placed under the saddle; accumulators and the coil for the electric ignition are attached to the frame, finally the levers are arranged exactly as in Dion's tricycle.
There is therefore no novelty, no originality in this system, and the first mechanic who comes along can easily establish an equivalent motorcycle.
The engine, which develops 80 kilograms at the brake, the speed of 1,500 revolutions per minute, drives the rear wheel by belt transmission; the latter tends at will by means of a rack and pinion lever placed at easy reach, and this variable tension, combined with ignition advance, allows all speeds to be obtained between 6 and 35 kilometers per hour. Two brakes are fitted, each on one of the wheels, ensuring rapid decelleration.
More on the Bouilly
Durey petrol bicycle, La Parfaite. — This system resembles, as a general arrangement, that of the Bouilly bicycle. The engine is arranged in the frame, along of the oblique crosspiece, and the control is carried out by pulleys and belt. The work developed by the engine is 120 küogrammèfcres at the speed of 35 kilometers per hour; the weight of the vehicle, with its machine and its carburettor, does not exceed 45 kilograms. The main advantage of the Durey machine lies in the replacement of the various control levers and their simplification, which facilitates the maneuvers to be carried out considerably. So, there is only one carburetion lever, the piping is removed and replaced by the frame tubes. The re-ignition control is under the right hand, and the compression can be canceled by the play of a valve controlled by another lever placed under the left handle of the handlebar. Finally, the ignition advance is adjusted as desired. by means of a long vertical handle in the middle of the frame.
We have tried the Durey bicycle, and the comparison that we have been able to make with the types previously described has been entirely to its advantage, as softness bearing, stability and adjustment convenience. The axis of the rear wheel carrying a ratchet wheel, the chain does not, and you can rest on the motionless pedals , which thus become simple footrests. The maneuver is simple and easy, the turns executing easily almost without slowing down; finally, in the event of a breakdown or a stoppage of the engine, we remove the transmission belt and we only have a simple bicycle, a little heavy perhaps, but whose pinions have only a weak development, which allows you to pedal without too much fatigue and still finish, and by your own means, the stage started, which is very difficult to do with a tricycle, unless you disengage the motor.
Hertschmann bicycle. — Mr. Arthur Hertschmann, engineer; Dunlop Motor Co. of London, also know a model of motorized bicycle reminiscent of the shape of the previous ones* The engine is two-cylinder, whose effort is balanced, and which act in four strokes as usual. The pistons, via a short crank, activate a toothed wheel attached to the base of an ordinary bicycle, near the pedals. This wheel meshes with an intermediate pinion which transmits the movement to the drive wheel using a roller chain. The pedals are therefore only useful for warming up of the engine and in the ribs; they are equipped with a ratchet to disengage them at will (fig. 53), assured by two widely flared cones, in which air rushes in to circulate around the cylinders.
Ridel System Motorcycle. - In the motorcycle M. Ridel, from Bayeux, the engine is fixed behind the saddle and it drives the rear wheel by a belt. The connecting rod of the piston is removed and replaced by a slider acting in a cage whose race is guided through the walls of the box. The trepidation lies mitigated by air compression in the lower part of the engine, compression resulting from the displacement of the piston. The body controlling the movements of the valves is replaced by an eccentric with lateral displacement, under the effect of which are re-ignition and exhaust (fig. 54). The carburettor, of special construction, does not dispenses gasoline only when moving, so that being never in contact with air this liquid is less impoverished quickly and that regular gasoline can be used at the specific gravity of 720.
The engine of the Ridel automobile bicycle can develop about 90 kilogrammeters, like the model of Dion-Bouton; so it is sufficient to print at this vehicle, the laden weight of which does not exceed 35 kg with electric ignition and 30 kg with ignition by torch and incandescent burner, a speed of 30 kilometers per hour approximately.
"Omega" petrolette. This model due to M. Bergeron, and that represents fig. 55, is fitted with a motor placed above the pedals and whose rotational movement is transmitted to the rear wheel by a double gear train of angle gears, as in bicycles of the "Acatene type". There is no carburetor, but a distribution device replacing. This system has not received the sanction of practice, so we will not insist on the advantages which he may possess, and which we do not know.
Pernoo motorcycle. It was on a machine of this type that the first « critérium des motobicyclettes » was won in 1899. The engine, of special construction, is arranged behind the powered wheel at the extreme rear, and is driven by belt. This machine (fig. 56) seems to have a great stability, but it is rather heavy; 45 to 50 kilos approximately, and the long rods from the handlebars used to control its various components give it an unattractive look. However, the successes that it has constantly won in races undoubtedly put it far above all that has been done so far, in this order of ideas.